Existence.
Ce mot me fait terriblement peur, à chaque fois que je l'entends, ou encore qu'il imprègne mes pensées, je suis prise par des tremblements. j'ai toujours vu notre existence comme quelque chose de tragique. à quoi se résume-t-elle? à des souvenirs? à des sensations? ou encore, à des personnes? j'ai toujours été prise d'effroi en pensant à cela. ne puis-je pas exister en étant seulement moi? ne puis-je pas être sans avoir besoin de quelque chose? et à quoi ressemble mon existence? est-elle une saison? si tel est le cas, serais-je aussi enjouée que l'été? serais-je aussi calme et reposante que le printemps? ou encore serais-je comme l'automne et sa beauté morne, avec ses pluies fulgurantes, sa nature qui dépérit, laissant le voile de la Nuit s'allonger au fil des heures? et si ce n'est pas tout cela, serais-je l'hiver, avec ses nuits froides et sa beauté pure? je n'ai jamais eu de réponse, peut-être sommes-nous les quatre, ou encore aucune? comme le dit Jean-Paul Sartre:
“J'éprouve la vitesse de mon âme.”
Cette phrase me trouble énormément, comme si je ressentais tout ce qu'il voulait dire. je suis comme ébranlée à chaque fois qu'il m'arrive de lire cette phrase. l'âme est-elle notre existence? est-elle aussi impalpable que nous ne pouvons ressentir qu'un état de celle-ci? je suis dans le doute, je doute de ma propre existence, de ma propre âme. mais en écrivant le doute se dissipe, je vois toutes ces questions, pas disparaître, mais avoir une réponse, ou encore sans avoir la prétention de dire que j'en ai: une once de celle-ci.
Ressembler à la mer, ou à l'océan me plairait beaucoup. être une vague, ou encore l'écume, se disperser sur une plage, puis revenir. ce mouvement m'intrigue énormément, son cycle infini, sa beauté aquatique, son bruit reposant, tout cela m'appelle. comme si une part de moi-même était une part d'elle, qu'elle appelait sa part manquante: moi.
je suis bouleversée, mon cœur ne palpite pas, il est comme épuisé par ce manque douloureux que j'appelle existence, peut-être que c'est cela? le manque, le rien, l'absence, le vide, tous ces mots peut-être représentent-ils? j'ai tellement d'émotions qui en sortent, que j'ai ce besoin d'écrire, car le silence les habite. elles ne se disent pas, elles s'écrivent. suis-je comme elles? dois-je m'écrire pour pouvoir frôler ce que je suis?
Je ne sais pas, et peut-être ne le saurais-je jamais.
Dans cet effort je vois, ou même ressens, mon âme défaillir. cette chute lente, éprouvante, presque étouffante, me déchire. je n'ai jamais pu pleurer cet état, il ne se pleure pas, il se constate. je suis face à l'impuissance de mon être. ce n'est pas la désillusion, ou encore le désespoir qui m'habite lorsque je réalise cet état. c'est la lassitude, et j'ai l'impression que c'est la pire des sensations. je suis las de moi-même, comme si j'essayais de rejeter, sans force, ce vide. en y arrivant jamais. j'ai toujours eu cette peur, presque maladive, de n'exister que par des souvenirs. lorsqu'on se souvient, on ne se souvient pas de nous. on se souvient de quelqu'un, d'une odeur, d'un jouet, d'un livre, d'un film, d'une chanson qui a fait notre joie, ou encore notre tristesse. ce qui en résulte est rarement bon. pouvons-nous être réellement joyeux en nous rappelant? je dirai non. si le souvenir est triste, la tristesse nous envahie, nous submerge, telle un tsunami. si le souvenir est heureux, un déchirement se fait sentir. il n'est plus là, c'est intouchable, irrémédiable. il n'est plus. et dans ce bonheur fugitif, un essoufflement se fait ressentir: nous sommes dévastés.
Et si mon existence n'est qu'un souvenir, je ne m'en souviens pas.
“J'éprouve la vitesse de mon âme.”
Cette phrase me trouble énormément, comme si je ressentais tout ce qu'il voulait dire. je suis comme ébranlée à chaque fois qu'il m'arrive de lire cette phrase. l'âme est-elle notre existence? est-elle aussi impalpable que nous ne pouvons ressentir qu'un état de celle-ci? je suis dans le doute, je doute de ma propre existence, de ma propre âme. mais en écrivant le doute se dissipe, je vois toutes ces questions, pas disparaître, mais avoir une réponse, ou encore sans avoir la prétention de dire que j'en ai: une once de celle-ci.
Ressembler à la mer, ou à l'océan me plairait beaucoup. être une vague, ou encore l'écume, se disperser sur une plage, puis revenir. ce mouvement m'intrigue énormément, son cycle infini, sa beauté aquatique, son bruit reposant, tout cela m'appelle. comme si une part de moi-même était une part d'elle, qu'elle appelait sa part manquante: moi.
je suis bouleversée, mon cœur ne palpite pas, il est comme épuisé par ce manque douloureux que j'appelle existence, peut-être que c'est cela? le manque, le rien, l'absence, le vide, tous ces mots peut-être représentent-ils? j'ai tellement d'émotions qui en sortent, que j'ai ce besoin d'écrire, car le silence les habite. elles ne se disent pas, elles s'écrivent. suis-je comme elles? dois-je m'écrire pour pouvoir frôler ce que je suis?
Je ne sais pas, et peut-être ne le saurais-je jamais.
Dans cet effort je vois, ou même ressens, mon âme défaillir. cette chute lente, éprouvante, presque étouffante, me déchire. je n'ai jamais pu pleurer cet état, il ne se pleure pas, il se constate. je suis face à l'impuissance de mon être. ce n'est pas la désillusion, ou encore le désespoir qui m'habite lorsque je réalise cet état. c'est la lassitude, et j'ai l'impression que c'est la pire des sensations. je suis las de moi-même, comme si j'essayais de rejeter, sans force, ce vide. en y arrivant jamais. j'ai toujours eu cette peur, presque maladive, de n'exister que par des souvenirs. lorsqu'on se souvient, on ne se souvient pas de nous. on se souvient de quelqu'un, d'une odeur, d'un jouet, d'un livre, d'un film, d'une chanson qui a fait notre joie, ou encore notre tristesse. ce qui en résulte est rarement bon. pouvons-nous être réellement joyeux en nous rappelant? je dirai non. si le souvenir est triste, la tristesse nous envahie, nous submerge, telle un tsunami. si le souvenir est heureux, un déchirement se fait sentir. il n'est plus là, c'est intouchable, irrémédiable. il n'est plus. et dans ce bonheur fugitif, un essoufflement se fait ressentir: nous sommes dévastés.
Et si mon existence n'est qu'un souvenir, je ne m'en souviens pas.
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